Quoi de plus agaçant qu’une newsletter non lue ?
Vous l’avez pourtant bien envoyée à l’intégralité de votre liste de contacts, mais rien n’y fait… Une grande partie de vos emails atterrissent dans les méandres de la boîte mail de vos abonnés !
Pourtant, vous avez tout essayé… Vos mails restent inexorablement dans les spams de vos lecteurs (ou pire ils n’arrivent jamais à destination car ils sont bloqués dans les bounces) !
Si vous vous retrouvez dans cette situation, c’est que vous avez un problème de délivrabilité de mail.
Il va falloir agir (et vite) car plus le temps passe, plus votre taux de délivrabilité se dégrade…
Pourquoi ? Parce que moins vos mails sont ouverts par vos prospects et clients, plus votre adresse mail est considérée comme dangereuse.
Vous devez donc agir sur 2 tableaux :
- les comportements de votre audience qui vous pénalisent
- vos propres comportements d’envoi d’emails
Pas de panique ! Rien n’est irréversible.
Je vous ai préparé une liste de 7 bonnes pratiques à respecter si vous voulez que vos campagnes d’emailing soient reçues (et lues) par votre audience.
Délivrabilité d’email : en quoi ça consiste exactement ?
Commençons tout de suite par une distinction essentielle : la délivrabilité et le taux d’ouverture de vos emails, ce n’est pas la même chose (même si c’est étroitement lié).
Différence entre la délivrabilité et le taux d’ouverture des emails
Le taux d’ouverture des emails, c’est le pourcentage de personnes qui lisent vos courriels.
La délivrabilité des mails, ça correspond à l’envoi et à la réception de vos mails.
Certains emails sont bloqués par l’opérateur de messagerie pour des raisons de sécurité. Du coup :
- soit ils n’arrivent jamais dans la boîte de réception d’un destinataire : ce sont les mails bounce
- soit ils tombent directement dans les courriers indésirables : ce sont les spams
Si vous voulez que vos mails soient (vraiment) lus, vous devez donc vous pencher sur votre taux d’ouverture (pour savoir si vos abonnés ont envie de vous lire) mais aussi sur leur délivrabilité.
Et sur cet aspect là, les critères ci-dessous sont primordiaux :
- la réputation de l’expéditeur
- la fréquence d’envoi des mails
- le contenu des mails (les titres de vos courriels et les contenus en eux-même)
- la qualité de votre mailing list
- vos statistiques d’envoi d’e-mails (taux de clics, taux d’ouverture…)
- votre fournisseur de messagerie et les fournisseurs de messagerie de vos abonnés : certains sont équipés de puissants filtres anti-spam (comme Gmail par exemple)
La délivrabilité des courriels n’est pas qu’une question de technique
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, tout n’est pas une question de technique en ce qui concerne la délivrabilité.
J’entends souvent dire que la délivrabilité n’est pas bonne avec Systeme.io. Ce qui m’interpelle à chaque fois, c’est qu’aucun argument tangible n’est avancé.
Après m’être bien documenté sur le sujet, je vous confirme qu’on ne peut pas imputer 100% d’une mauvaise délivrabilité à un outil d’envoi d’emails.
Pourquoi ? Parce que comme je vous le disais plus haut, cela dépend de nos propres pratiques d’envoi de mails et de la qualité de notre audience.
Je suis satisfaite de l’outil (même si j’aimerai avoir des fonctionnalités plus poussées). Je vous fais d’ailleurs part de mon avis (sans langue de bois) dans cet article après 2 ans d’utilisation.
Améliorer la délivrabilité de ses emails : 7 bonnes pratiques à respecter
Je vous ai dressé une liste de 7 bonnes pratiques à suivre pour faire en sorte que vos e-mails ne tombent plus dans les oubliettes, et par conséquent pour booster votre taux d’ouverture de mails.
#1 Soignez la réputation de votre adresse mail
Pour que vos mails soient délivrés à leurs destinataires, les services de messagerie s’attardent sur votre réputation et le comportement de vos lecteurs (surtout si beaucoup d’entre eux vous catégorisent manuellement dans les spams ou ne cliquent jamais sur vos liens).
Première question à se poser : vos contacts ont-ils donné leur accord ?
Vos contacts ont-ils donné leur autorisation pour recevoir vos emails ?
Pensez à mettre en place un double optin pour n’envoyer des mails qu’aux personnes qui ont accepté explicitement de les recevoir.
Personnellement, je n’aime pas trop le double optin parce qu’il y aura finalement peu de personnes qui vont cliquer, alors qu’ils auraient été intéressés.
Ce que j’ai choisi de faire à la place c’est un email de bienvenue qui permet à l’abonné de savoir clairement « où il met les pieds » et lui rappelle la possibilité de se désabonner à tout moment.
Deuxième question : avez-vous mis en place un email de bienvenue ?
Envoyez-vous un email de bienvenue à vos nouveaux contacts ?
Si ce n’est pas le cas, préparez-en un tout de suite.
Pour vous donner un exemple, dans mon mail de bienvenue, je me présente et j’explique à mes contacts ce que je leur propose. Je leur indique qu’ils vont recevoir des emails concernant le bonus auquel ils viennent de s’inscrire mais également d’autres emails qui peuvent promouvoir mes offres ou celles de mes partenaires en affiliation. Et qu’ils peuvent se désabonner en bas de chaque email.
Un mail de bienvenue vous permettra de tester les adresses mails de vos contacts.
Par exemple, si vous tombez automatiquement dans les bounces, vous pouvez tout de suite supprimer le contact, car il ne recevra jamais vos emails et cela enverra un mauvais signal aux différentes messageries.
Troisième question : votre adresse mail est-elle connue de vos lecteurs ?
L’adresse mail que vous utilisez est-elle attachée à votre nom de domaine et avez-vous personnalisé votre nom (ex : Emma d’Ambitions Féminines) ?
Si les destinataires de vos mails ne reconnaissent pas le nom de l’expéditeur, ils pourraient vous mettre directement dans les spams.
Tout est OK de ce côté ?
Procédons maintenant à un petit nettoyage de printemps sur votre auto-répondeur.
#2 Nettoyer régulièrement ses bases de données email
Quel que soit votre logiciel d’envoi d’e-mails (vous trouverez ici un comparatif de 3 excellents outils d’emailing), vous devez faire le tri dans votre liste de contacts.
Si vous repérez quelques adresses mails qui n’ouvrent jamais vos courriels, partez du principe que ce que vous leur proposez ne les intéresse pas.
Vous pouvez donc supprimer de votre base de données une personne qui n’ouvre pas vos mails depuis 6 mois (en la prévenant avant si vous le souhaitez).
Consultez régulièrement les statistiques de vos envois de mails. Si par exemple des personnes ne reçoivent jamais vos mails car ils tombent systématiquement dans les spams ou dans les bounces, désabonnez-les.
Votre taux d’ouverture doit également vous alerter. Si seulement 10% de vos newsletters sont ouvertes, posez-vous les questions suivantes :
- S’agit-il du contenu de vos courriels ou de la délivrabilité de vos emails ?
- Votre liste email est-elle suffisamment qualifiée ?
- Les adresses mails de vos contacts sont-elles inactives ou inexistantes (oui, ça peut arriver quand quelqu’un a fait une faute de frappe en saisissant son adresse sur votre page de capture) ?
- Les objets de vos mails incitent-ils au clic ?
Votre audience, c’est LA base.
Même si c’est fastidieux, nettoyez régulièrement votre mailing list.
Passons maintenant à la 3e bonne pratique.
#3 Soigner l’objet de l’email
Spontanément, vous n’avez peut-être pas pensé à l’objet de vos mails.
Ils favorisent le taux d’ouverture, mais pas seulement…
Comme nous l’avons vu précédemment, les fournisseurs d’accès aux messageries filtrent vos mails pour savoir si vous êtes des spammeurs ou des personnes dignes de confiance (à leurs yeux).
Dans leur filtre, ils étudient avec attention vos objets de mails.
Par exemple, certains mots sont considérés comme des spams words. Vous ne devez pas les utiliser (promotion, rabais, exceptionnel, gratuit, pas cher, cadeau, etc.).
Si vous utilisez des objets de mail “putaclic”, et que vous ne respectez pas vos promesses dans vos mails, vos lecteurs vont fuir.
Ils pourraient même déposer une plainte contre vous (c’est extrêmement rare mais sachez que ça peut arriver).
Quoi qu’il en soit, ils finiront par se désabonner ou signaler vos mails comme étant indésirables (pas génial donc).
Soignez vos titres ! Je vous ai rédigé un article complet pour vous aider. Vous n’avez donc plus aucune excuse à ce niveau-là ;).
Allez, action suivante : vos lecteurs…
#4 Segmenter sa liste de diffusion
Imaginez que vous vous abonnez à une newsletter qui parle de parentalité positive et que l’expéditeur vous parle régulièrement d’alimentation pour chats…
Vous avez envie de rester abonné ?
En ce qui me concerne, la réponse est clairement non !
Il peut arriver de traiter plusieurs sujets, comme dans mon cas lorsque je parle d’affiliation et de création de formations en ligne.
Je suis bien consciente que l’audience qui est intéressée par l’affiliation n’aura pas forcément envie de créer des formations.
Dans ce cas, il existe une solution simple à mettre en place : segmenter ses contacts pour envoyer des mails ciblés aux bonnes personnes et ainsi garantir de bons taux d’ouvertures.
Pensez à catégoriser les adresses mail de votre liste et à adapter le contenu de l’email que vous leur envoyez. Vous permettrez à vos lecteurs de recevoir du contenu pertinent et vous éviterez d’être cette personne agaçante qui sature sa boîte de réception d’informations dont elle n’a pas envie.
Tout le monde y gagne avec le ciblage et la segmentation :
- vous : parce que vous diffusez un mailing personnalisé (et vous arrivez ainsi à structurer vos offres)
- votre audience : parce qu’elle ne reçoit que du contenu sur mesure
Mais ça ne suffit pas, car si vos lecteurs oublient que vous existez, ils n’ouvriront plus vos mails et vous enverrez un message négatif qui impactera votre délivrabilité…
#5 Fidéliser son audience en envoyant ses mails au bon moment
Si vous voulez que vos mails soient lus (et par conséquent délivrer des signaux positifs aux opérateurs de messagerie), pensez à toujours envoyer vos mails au bon moment…
Je m’explique : vos envois de courriels peuvent se faire :
- au feeling (comme c’est parfois mon cas)
- ou de manière planifiée
La fidélisation de votre audience passe par des habitudes avec une fréquence d’envoi régulière. Je veux dire par là qu’il est préférable d’envoyer vos mails aux heures où votre audience lira vos mails parce qu’elle est plus disponible à ce moment-là.
Le bénéfice est double :
- Vos lecteurs sont impatients de recevoir vos mails car ils ont rendez-vous… avec VOUS.
- Les services de messagerie constatent que vos mails sont lus, donc que votre adresse mail est fiable.
Vous devez donner envie de vous lire, mais vous devez aussi laisser à vos lecteurs leur liberté…
#6 Aider au désabonnement
Facilitez la désinscription de vos mails.
Je sais que ça peut paraître paradoxal quand on cherche à développer sa liste email, mais vos lecteurs doivent pouvoir se désinscrire quand ils le souhaitent, sans avoir à vous envoyer un mail pour se désabonner.
Partez du principe que si un lecteur ne souhaite plus vous suivre, c’est qu’il ne deviendra jamais client. Vous devez donc lui proposer un lien de désinscription dans chaque mail que vous lui envoyez.
Pour ça, rien de plus simple :
- insérez une url dans chacun de vos mails
- et pensez à vérifier que ça fonctionne bien (car il n’y a rien de plus agaçant de demander un désabonnement qui n’est pas pris en compte).
Maintenant, passons à votre manière de rédiger vos courriels…
#7 Faire un mailing naturel
Bien souvent dans nos mails, on a envie d’en faire des tonnes pour montrer à nos lecteurs qu’on est pro. Et là… c’est le drame !
Plein de bannières, d’images et de gifs qui clignotent dans des newsletters…
Aïe. Mauvaise stratégie (sauf si vous voulez faire fuir vos lecteurs).
Ce genre de pratique fonctionnait peut-être il y a quelques années. Mais aujourd’hui, elle va indiquer aux messageries que vous envoyez des mails commerciaux.
Soyez naturels pour ne pas être pénalisés.
N’employez pas un vocabulaire trop commercial, car en plus de vous identifier comme un spammeur, votre communauté aura l’impression que vous la prenez pour un distributeur de billets.
Pareil pour les mails personnalisés… Mettre le prénom de votre interlocuteur toutes les 2 lignes peut vite devenir agaçant.
Exemple :
“Bonjour Emma. J’espère que tu vas bien Emma. Aujourd’hui Emma, j’ai envie de te parler de…” => Au secours.
Restez simples. Rédigez vos mails comme si vous parliez à un ami.
N’ayez pas peur de la simplicité (qui ne veut pas dire être simpliste). Ce n’est pas parce que la présentation est épurée que vous n’apportez pas de la valeur à votre communauté.
Les informations à retenir pour booster sa délivrabilité et son taux d’ouverture d’e-mail
En résumé, pour assurer une bonne délivrabilité de vos emails, respecter les 7 bonnes pratiques suivantes :
- soignez votre réputation auprès de votre audience (et des services de messagerie)
- nettoyez régulièrement votre base de contacts
- rédigez des objets de mail attrayants (sans spam word)
- segmentez votre mailing list pour cibler les informations envoyées
- soyez réguliers dans l’envoi de vos mails
- permettez à vos destinataires de se désabonner facilement
- écrivez des mails naturels
Si vous respectez ces 7 bonnes pratiques, vous êtes sur la bonne voie.
Et si vous voulez aller encore plus loin, voici 2 outils pratiques pour tester votre délivrabilité :
- MXtoolbox pour tester votre adresse IP d’envoi d’emails
- Mail tester pour tout savoir si vos mails sont considérés comme des spams
Et pour finir, choisissez un bon outil pour envoyer vos mails. Comme je vous le disais, j’utilise personnellement Systeme.io, mais il existe également Mailerlite qui est un excellent outil pour envoyer vos mails ;).
Vous utilisez quel outil vous ?
Ces articles pourraient également vous intéresser :